En 2016 une quarantaine d’artistes dont j’ai eu le privilège de faire partie, ont été invités par le collectif d’art Unis Vert l’Art à produire des œuvres à partir  du recyclage d’artéfacts provenant du célèbre Hôtel Le Reine Élisabeth, à Montréal, qui était en rénovation.

Mon choix de matériau s’est porté sur le cristal au plomb provenant des chandeliers de l’hôtel.

Habitué du bronze, de la pierre, de l’argile, de la résine et de la cire, des matériaux qui ont tous en commun la propriété de refléter la lumière, quoique de diverses manières, je me suis demandé qu’arriverait-il à l’oeuvre quand la lumière passe « au travers » ou qu’elle se reflète une fois pénétrée dans la profondeur du matériau; et quel « secret »  cache-t-elle lorsque la source lumineuse principale ne vient pas seulement de « devant »?

Pour avoir une base de comparaison, j’ai travaillé à partir de deux moules existants d’ œuvres (Femme au chignon et Le guerrier devenu poète) produites en bronze ou en résine opaque.

Après avoir broyé le cristal et passé les fragments dans divers tamis pour obtenir sept grades de cristaux différents, de la fine particule à des morceaux de la taille d’une amande, j’ai combiné les cristaux à de la résine liquide transparente.

Maintes expérimentations ont été nécessaire pour développer différentes manières de combiner les cristaux à la résine et de travailler celle-ci.

Finalement, par la pratique du marcottage j’ai appliqué les combinaisons cristal au plomb/résine dans les moules sélectionnés pour produire cette série «Translucidité »

 

L’ensemble des œuvres produites par les artistes a été exposé en 2018 au Centre d’art Contemporain le Livart à Montréal ainsi qu’à l’Hôtel le Reine Élisabeth.